Chaque année à partir de septembre et pendant plusieurs mois, des centaines de dauphins, ces animaux magiques et extraordinaires, sont massacrés au Japon dans la petite ville de Taiji. A l'aube, les bateaux de pêche partent vers le large, repèrent les 'pods', petits groupes à la vie sociale élaborée et constitués par affinités, puis les rabattent vers le rivage en créant un mur sonore à l'aide de grandes tiges métalliques. Les dauphins, cherchant à échapper à ce bruit insupportable pour eux, nagent vers la côte. Des filets sont ensuite déployés par les bateaux pour les enfermer dans une crique, où ils tenteront désespérément de s'enfuir pendant des heures avant d'être massacrés à coups de lance et de couteau.
La seule et unique raison de ce massacre, ce sont les delphinariums, les parcs d'attraction proposant au public des spectacles mettant en scène des dauphins, qui sautent dans des cerceaux et font des pirouettes en l'air, figés dans ce sourire donnant l'illusion qu'ils le font pour le plaisir.
Avant la tuerie, les spécimens jugés "intéressants" et "prometteurs" sont en effet sélectionnés, enfermés dans des enclos, puis vendus à des acheteurs du monde entier pour des centaines de milliers de dollars. Les autres seront trainés dans une petite crique à l'écart et totalement inaccessible au public et tués jusqu'au dernier, les mères tentant de protéger leurs petits et les membres du pod de secourir leurs compagnons puis succombant à leur tour sous les coups. Ils seront ensuite dépecés et vendus comme viande de baleine, parce que au Japon, personne ne mange de dauphin.
La réalité des delphinariums, ce sont des animaux tournant en rond dans leur malheur et dans des bassins totalement inadaptés à leurs besoins et à leur physiologie. Des animaux dont les poumons, la peau et les yeux est lentement brûlée par le chlore des bassins, des animaux à l'ouïe ultra-sensible rendus fous par les cris du public et la musique assourdissante. Des animaux qui ont vu leurs frères de coeur massacrés par des lances, senti leur sang couler et entendu leurs cris de terreur et d'agonie. Des animaux dont l'espérance de vie est réduite de moitié, et ce s'ils ne sont pas morts pendant le transport ou pendant leurs premiers jours d'enfermement. Des animaux bourrés de médicaments et drogués aux antidépresseurs pour leur faire supporter la captivité.
Ric O'Barry, aujourd'hui grand défenseur des cétacés et ancien dresseur de la série Flipper, raconte le suicide de Kathy, l'un des dauphins femelles jouant Flipper (à la fin de la série, devenus inutiles, ils ont été revendus à un parc aquatique) :
« Elle était vraiment déprimée… Il faut comprendre que les dauphins et
les baleines ne respirent pas inconsciemment comme nous. Chaque souffle
qu'ils prennent est un effort conscient. Ils peuvent mettre fin à leur
vie à chaque fois. Elle a nagé dans mes bras et m'a regardé droit dans
les yeux, pris une grande inspiration et n'en a pas pris une autre. Je
l'ai laissée aller, et elle a coulé sur le ventre au fond de la cuve. »
Les larmes coulent sur mes joues quand je pense à ce qu'elle a fait, à ce que vivent chaque jour dans ces prisons des animaux suffisamment intelligents et conscients de leur sort pour décider que leur vie est devenue trop insupportable pour continuer à respirer.
Sans les parcs d'attraction, les tueries de dauphins ne seraient pas rentables et cesseraient d'exister. En France, trois parcs détiennent des dauphins : Planète Sauvage à Port-Saint-Père près de Nantes, le Parc Astérix au nord de Paris, et Marineland à Antibes (orques et dauphins). Alors si ce que je viens de vous raconter vous remue, et pour y mettre un terme une bonne fois pour toutes, aidez l'association C'est Assez. Vous pouvez bien sûr adhérer (à partir de 3 €), mais surtout participer aux différentes actions en cours, et en particulier l'Opération Oblitération. C'est un courrier adressé à la ministre de l'Ecologie et visant à changer la loi française en matière de delphinariums. Certains pays les ont déjà interdits, c'est possible, il faut juste avoir suffisamment de signatures pour se faire entendre et peser dans la balance. L'objectif est d'avoir 50 000 signatures en décembre, alors lancez-vous et diffusez un maximum ! Le format papier à renvoyer peut paraître un peu archaïque, mais l'idée est vraiment de littéralement boucher la boite aux lettres de Madame la Ministre.
Et puis regardez absolument The Cove (La Baie de la Honte), tourné clandestinement façon film d'espionnage et qui vous fera comprendre en profondeur ce qui se passe à Taiji. Le DVD ne coûte pas bien cher, et vous pouvez aussi en visionner des extraits ou l'intégralité sur You Tube.
Voilà, la lettre est imprimée et remplie, l'enveloppe est timbrée et le message est largement diffusé. Merci pour avoir transmis ce message, même si, bien sûr, on aimerait mieux s'en passer... Et à bientôt pour de nouvelles recettes ??? Sylvie
RépondreSupprimerMerci pour eux Sylvie, et merci de diffuser autour de vous. Nous sommes leur voix et nous devons nous faire entendre.
Supprimermanifestation anti-vivisection du 5 septembre 2015 à Paris :
RépondreSupprimerhttp://ccea.fr/appel-aux-associations-pour-la-manifestation-du-5-septembre-a-paris/