Certains d’entre vous le savent,
j’ai mis fin l’année dernière à une longue relation avec la Fonction Publique,
pour finalement,
après quelques péripéties hivernales, retomber dans les bras visqueux d’un
autre monstre administratif, Pôle Emploi.
Avant de dire adieu à cette chère
Fonction Publique, j’ai tout de même pris la précaution, en cas de malheur, de
demander ma mise en disponibilité, parce que selon certains, dont mes
supérieurs, ça pouvait servir, et pas qu’un peu. Comme ça coutait pas plus
cher, j’ai demandé, et obtenu, cette fameuse mise en disponibilité.
Pendant la première année, ça n’a
eu strictement aucun effet, positif ou négatif, mais comme encore une fois ça
ne coutait pas plus cher que le prix d’un timbre, j’ai demandé le
renouvellement pour un an de ce statut. Et c’est là que mes ennuis ont
commencé.
D’abord, je tiens à préciser que
le fait d’être en disponibilité, à part si vous retournez dans votre
collectivité d’origine, mais si je suis partie c’est pas pour rien, n’est
absolument d’aucune utilité pour retrouver un emploi ailleurs dans cette
fameuse fonction publique.
Ce qu’il faut en revanche savoir,
c’est que ce statut, en plus de ne vous apporter aucun avantage et d’embrouiller
vos conseillers Pôle Emploi, va par contre sérieusement vous pourrir la vie.
Cas n° 1 : vous souhaitez
effectuer une formation, pour devenir plus compétent dans quelque chose et
avoir une chance de trouver du boulot. Vous appelez votre conseillère Pôle
Emploi, qui vous demande d’une voix flûtée si vous avez sous la main votre attestation
de compte DIF, qui, elle ajoute, s’est transformé en CPF le 1er janvier
2015, et que votre collectivité d’origine était censée vous avoir transmis à l’occasion
de ladite transformation.
Bien sûr, vous ne l’avez pas, appel
à votre collectivité qui miraculeusement vous renvoie l’attestation le jour
même (je sais, ça devrait figurer dans le Guinness…), ce qui vous permet de
vous précipiter, plein d’allégresse, sur le site du gouvernement vous
permettant de transformer votre DIF en CPF.
Et là, au moment où vous cliquez
sur Valider, un petit encart vous informe que si d’aventure vous êtes
fonctionnaire, votre DIF ne se transforme pas en CPF mais reste un DIF et merci
de contacter les autorités compétentes.
Re-téléphone à la Conseillère. Laquelle
dit que oui, effectivement, dans ce cas, il faut qu’on contacte notre
collectivité d’origine, qui gère notre DIF et nos formations passées et
futures.
Et deux jours plus tard, notre
collectivité nous indique que ‘Chère Madame, étant actuellement en
disponibilité, vous ne pouvez pas bénéficier de vos heures DIF et devez au
préalable réintégrer la collectivité pour pouvoir le faire.’
Je ne crois pas me tromper en
disant que le cas n° 1 se passe de tout commentaire.
Cas n° 2 : votre année de
disponibilité se terminant le 31 juillet, vous avez prudemment envoyé votre demande
de renouvellement début juin, considérant que c’est laaaarge. Début septembre,
vous n’avez toujours pas de réponse malgré quelques relances, et c’est là que
Pôle Emploi, dans sa sagesse incomparable, décide de vous couper les vivres
parce que vous ne lui avez pas transmis le courrier de renouvellement de votre
disponibilité.
Si le Dr. Who lit mon blog, j’ai
besoin du Tardis pour retourner dans le passé et aller
1) déchirer ma lettre de demande
de mise en disponibilité
2) casser la gueule au gars qui a
inventé l’administration. Je sais pas qui c’était, ni pourquoi il en voulait
autant à l’humanité, si c’était parce que sa maman l’avait pas assez embrassé
ou lui avait un peu trop tapé la tête contre le mur de la caverne, mais
franchement, mec, ce jour-là, t’aurais mieux fait de rester au lit.
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