12 mars 2015

Catastrophes culinaires : nouvel épisode

Ca faisait longtemps qu'on avait pas parlé de ces moments où, malgré tous nos efforts, il ne sort de la cuisine qu'une masse informe et grisâtre, un soupe à l'affreux goût sucré ou un rectangle carbonisé et encore fumant. Pas que j'aie rien raté depuis tout ce temps, mais j'ai juste dû oublier de prendre le résultat en photo...

Rappelez-vous, il y a eu les essais de pâte à tarte à l'huile d'olive, et puis surtout, les mémorables heures que j'ai passées à essayer de produire des macarons végétaliens (thème qui a encore sûrement de belles heures devant lui, vu que je ne désespère pas de mettre un jour la main sur un paquet d'Ener-G Egg Replacer et de recommencer mes essais). J'ai aussi récemment eu tendance, vu les difficultés d'approvisionnement dans le coin et la taille de mes placards, à vouloir faire des recettes en enlevant un ou deux ingrédients ne semblant pas totalement indispensables. Ben la conclusion, c'est que c'est une mauvaise idée. En témoigne par exemple un clafoutis aux pommes sans tofu soyeux et franchement caoutchouteux.

Ma cuisine actuelle se prête assez bien aux ratages divers et variés, étant donné la taille de l'endroit et la médiocrité des équipements, mais elle a finalement plutôt tendance à décourager toute vélléité créative, et à pousser à se cantonner à des recettes sûres et éprouvées (ceci dit, avec un peu de bonne volonté et d'acharnement, on peut aussi arriver à rater un truc qu'on a jusque-là toujours réussi). C'est aussi l'endroit idéal pour se brûler, se cogner, se coincer le pied sous la porte du frigo, marcher sur le chat, faire tomber ses tartines dans l'évier, et à l'occasion se prendre sur les tibias l'intégralité du contenu du placard à vaisselle. 




Ceci étant dit, la catastrophe du jour nous vient d'une fidèle lectrice et amie, qui, ne résistant pas au plaisir de vous divertir, a produit ce chef d'oeuvre qu'elle a ensuite eu la gentillesse de m'apporter jusqu'à chez moi, bravant les congères et le blizzard. 



Il s'agit à la base d'une de ses spécialités, le moelleux chocolat-crème de marrons, gâteau qui a le double mérite de se conserver plus ou moins indéfiniment, et de ne pas geler même à très basses températures (dans un pays de congères et de blizzard, ça peut parfois vous sauver la vie). Pour que je puisse moi aussi en profiter, elle a tenté de véganiser la chose, en utilisant du No Egg pour remplacer les oeufs. 

Le souci, c'est qu'il y avait certes du No Egg, mais point de farine, oubliée sur le plan de travail. Ayant constaté que tout ne se passait pas comme prévu dans le four, notre valeureuse lectrice a tout simplement sorti le gâteau, remis la pâte dans un saladier, ajouté la farine, tout mélangé et tout remis dans le four, puis est allée paisiblement vaquer à ses occupations en oubliant totalement l'existence du susnommé gâteau. 

Le plus surprenant, c'est qu'après avoir enlevé le dessus carbonisé et le dessous pétrifié, eh bien le milieu n'était pas mauvais du tout. La preuve, c'est qu'on a tout mangé.

4 commentaires:

  1. cela nous arrive tous un jour ou l'autre ;)

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  2. Je me suis beaucoup amusé (et moqué de la fidèle lectrice et amie en question, car j'aime bien l'embêter) à lire ce nouveau post, notamment sur le passage où tu t'es ramassé un placard à vaisselle sur les tibias!
    Quant au chocolat-marrons de cette même fidèle lectrice et amie, quand elle ne va pas regarder les mondiaux de ski en oubliant de regarder la cuisson, c'est un délice (mais j'ai goûté sa version contenant des oeufs).

    Merci pour cette bonne tranche de rire!

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  3. Ahah!!!!
    Et sinon, pour les macarons, tu as vu la technique révolutionnaire du "jus" de pois chiche qui mont en neige ? Ca devrait t'interesser :)
    (sur le blog révolution végétale)

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    1. Merci Rose :) J'ai effectivement vu passer nombre d'articles sur le fameux jus de pois chiches, mais j'ai pas l'impression que ça se tienne des masses à la cuisson (au passage, on obtient la même chose en faisant bouillir des graines de lin). J'ai vu entre autres une recette de meringueset une autre de macarons, où le résultat est quand même très plat.

      A voir, je testerai ça quand j'aurai de nouveau une cuisine digne de ce nom :)

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