Aujourd'hui, point de
recette, mais je vais vous parler d'un sujet qui empoisonne la vie de
beaucoup de gens, l'acné hormonale. Ça fait 20 ans que j'essaie de
m'en débarrasser, et il semblerait que j'aie enfin trouvé la
solution, alors je me suis dit que la méthode pouvait servir à
d'autres personnes.
Si vous n'avez pas
eu le plaisir d'expérimenter la chose, l'acné inflammatoire c'est
des gros boutons rouges et douloureux, qui commencent par une boule
sous la peau puis terminent par un affreux bouton au centre blanc (et
le blanc en question, on le rappelle, c'est du pus).
Je précise que je n'ai
pas du tout eu d'acné à l'adolescence, le problème n'est apparu
(comme souvent pour ce type d'acné au long cours)
que vers 20 ans, et que j'ai une peau très sèche et réactive. Une
peau très claire et qui marque très facilement aussi, donc un
bouton d'acné = une tache rouge qui peut rester des mois avant de
s'effacer.
J'ai commencé mon chemin
de croix par des traitements dermato externes type crèmes de soin
qui ne servaient à rien à part à ne pas hydrater assez ma peau
sèche et à flinguer mes vêtements en les décolorant.
Je suis ensuite passée à
un traitement hormonal, la tristement célèbre Diane 35, pilule
contraceptive ultra efficace contre l'acné mais avec des effets
secondaires potentiellement graves (hausse du cholestérol, risques
cardiaques, phlébites, embolies, un vrai bonheur...), que j'ai donc
arrêté, avec un super effet rebond derrière, et une acné plus en
forme que jamais.
On m'a ensuite prescrit
une pilule contraceptive dite de 4e génération, qui m'a changé la
vie, plus d'acné, et aucun effet secondaire, au contraire (règles
régulières et sans douleurs, pas de prise de poids...). Puis est
venue la polémique sur cette génération de pilules et leur risque
un peu accru de provoquer un accident thromboembolique, et ma gynéco
m'a prescrit une autre pilule de 2e ou 3e génération, je ne sais
plus. L'acné est revenue illico, donc j'ai demandé à repasser à
la 4e génération.
Plusieurs années ont
passé avec une belle peau, source pour moi de bonheur permanent, et
puis j'ai atteint l'âge canonique de 40 ans, âge
auquel il n'est plus conseillé de prescrire ce type de pilule vu
que le risque thromboembolique augmente. Mais, m'a dit ma généraliste
avec un gentil sourire pré-Covid, normalement à partir de 40 ans on
n'a plus de problèmes d'acné hormonale.
Ben tiens. A moitié
convaincue, j'ai fini avec une certaine angoisse ma dernière
plaquette, et au bout de 2 mois, c'était reparti comme en quarante,
réapparition des boutons dans le dos et sur le bas du visage. Dans
mon malheur, j'ai quand même eu de la chance, parce que ça a coïncidé
avec d'une part une période de célibat toujours en cours, et
d'autre part le Covid = confinements, distanciation sociale,
fermeture des piscines, et masque venant couvrir charitablement le
bas du visage.
Comme ni ma généraliste
ni mon gynéco ne semblaient avoir de solutions à me proposer, j'ai
entrepris de lire tout ce que je trouvais sur le sujet, articles,
sites spécialisés, mais surtout témoignages de rescapé(e)s de
l'acné, en notant tout les remèdes et solutions évoqués, ce qui
faisait une sacrée liste. Beaucoup de sites évoquent comme
coupables potentiels les produits laitiers, ou la charcuterie, ce qui
ne m'aidait pas beaucoup. Et comme cette acné est dite hormonale (on
a effectivement en général une poussée de boutons en fin de cycle
menstruel, due à la baisse du taux d'hormones féminines et à la
hausse par conséquent des androgènes) et que la pilule
contraceptive avait réglé le problème pour moi pendant des années,
j'étais focalisée sur les remèdes naturels ayant une action sur
les hormones, mais il s'est avéré que la réponse était ailleurs
**générique de X-Files**, parce
que la production d'hormones est étroitement liée à
l'alimentation.
Je
sens que vous en avez marre, alors je passe sur les détails de mes
expérimentations et vous donne la réponse :
j'ai réglé mes problèmes d'acné en supprimant (ou en réduisant
drastiquement) de mon alimentation les sucres rapides, et en étant
attentive à l'indice glycémique des aliments (suppression de ceux
qui ont un IG élevé ou association de petites doses avec d'autres
aliments qui atténuent leur effet).
Exit
donc le sucre blanc ou blond et les produits qui en contiennent
(fructose ok par contre, on en trouve très facilement en grande
surface), sirop de glucose, sirops de céréales (riz, maïs, blé,
qui sont présents dans beaucoup de produits bio, les sirops issus de
sève de plantes comme le sirop d'agave ou le sirop d'érable sont ok
en revanche), dates, mais aussi les glucides raffinés comme les
céréales raffinées (farines blanches, pain blanc et en particulier
le pain de mie, riz blanc, couscous, pâtes blanches, etc...), les
fécules, les chips, les pommes de terre en purée, les biscottes,
les corn-flakes, les produits ultra-transformés avec des amidons
modifiés et du sirop de glucose, enfin je vous laisse regarder ça
sur un tableau des IG des aliments comme ici (pdf à télécharger).
La
qualité des céréales semble aussi jouer (comme d'ailleurs pour les
intolérances légères au gluten). Un pain bio au levain fait avec
une farine bise (= demi-complète = T80) issue de blés non hybridés
ne me pose pas de problème, à condition bien sûr d'y aller avec
modération et d'éviter la confiture ou la pâte à tartiner au
sucre blanc.
Et
la dose, comme souvent, semble faire aussi le poison. En gros, si je
mange des glucides (même non raffinés) dans un repas, c'est
seulement en petite quantité, et toujours accompagnés d'une grande
quantité de légumes (et bien sûr d'une part de protéines).
Et pour les desserts et tout ce qui est sucré, ben ça limite sérieusement (à part les fruits et certains fruits secs bien sûr). J'en mange peu, et je fais moi-même, en utilisant des farines complètes et demi-complètes (l'épeautre est ma préférée) et les produits sucrants mentionnés plus haut.
Parallèlement,
je prends aussi quotidiennement une gélule d'Omega 3 – DHA
Argalys, et pendant la deuxième moitié
du cycle un comprimé de Sebactase, un complément à base de
différentes plantes et de zinc (en pharmacie).
Explication
très claire ici du lien entre alimentation et production d'hormones
génératrices d'acné, et qui explique aussi pourquoi certaines
personnes ont de l'acné hormonale et d'autres pas (spoiler :
c'est génétique).