26 avril 2017

Kafka's world

Pour rire un peu, en ces temps bien sombres, je vous raconte aujourd’hui une matinée typique de créateur d’entreprise. En fait il y aurait plutôt de quoi pleurer, mais après on devient fou ou suicidaire et c’est dommage, donc rions plutôt. 

J-5 (vendredi) : découverte dans ma boite aux lettres d’un avis de passage du facteur pour un recommandé, orné d’un autocollant indiquant « Je reviendrai demain ».

J-4 (samedi) : il n’est pas revenu.

J-2 (lundi) : déplacement jusqu’à la poste avec l’avis de passage. Après 15 minutes de recherche, il s’avère que le facteur a toujours le courrier et est en train de me le représenter. Chez moi.

J-1 (mardi) : récupération du recommandé à la poste. C’est un courrier de l’Urbanisme, qui suite au dépôt de mon dossier de déclaration préalable (obligatoire en cas de changement de façade d’un commerce en zone urbaine protégée) m’informe que « malgré la qualité de votre dossier, bla bla bla », il manque des trucs, à savoir :

- Mesure en largeur de la rue et du trottoir. Pour un dossier de façade. No comment

- Preuve de dépôt du dossier à la mairie. Apparemment, bien que le dossier ait été déposé en 3 exemplaires à l’Urbanisme, c’était pas possible d’en filer un à la mairie.

Je vais donc mesurer la rue. Pas facile avec un pauvre mètre de charpentier, c’est large mine de rien, il faut trouver des repères. Du coup ça donne : « Alors, on a 2m80 jusqu’au chewing-gum, puis 2m56 jusqu’au mégot, etc… »

J-0

9h : réimpression dans une boite de copies de l’imprimé Cerfa en 4 exemplaires et en couleur après ajout de la largeur de la rue, copie des différents courriers et récépissés de dépôts précédents.

9h30 : arrivée au bureau de la mairie où j’ai déposé le dossier de terrasse. C’est pas là. La dame pense que c’est dans l’autre bâtiment, à gauche sous le porche blanc puis au fond de la cour à droite, au 2e étage.

9h35 : arrivée tant bien que mal au 2e étage, grâce aux explications d'un agent de sécurité et de deux femmes de ménage. Un papier sur le mur m’informe que le service en question a déménagé, mais un monsieur m’explique que de toute façon c’était pas là, il faut aller à la mairie centrale rue Machin.

9h50 : arrivée à la mairie centrale. La dame de l’accueil m’informe qu’elle n’a pas le droit de prendre de dossiers, il faut l’envoyer par courrier. Elle regarde ma tête, puis m’emmène au fin fond du bâtiment, dans une zone « qui est normalement interdite au public », où un gentil monsieur prend enfin mon dossier et me file un récépissé en échange.

10h15 : retour à la boite de copies, photocopie du récépissé en 3 exemplaires

10h45 : arrivée à l’Urbanisme pour déposer le récépissé et les nouveaux Cerfa contenant la largeur de la rue. Je repars avec un nouveau récépissé de dépôt à ajouter à ma collection. 

21 avril 2017

Brioche suisse géante

Je crois que c’est officiel, j’ai développé une obsession pour les brioches… En même temps, qui n’aime pas les brioches ? Des gens qu’on n’a pas envie de fréquenter, clairement. Et puis c’est aussi le gâteau réconfortant par excellence, une brioche bien tendre et encore tiède, et quand on traverse comme moi en ce moment les joies de la création d’entreprise, le réconfort, c’est assez nécessaire.

Cette brioche est comme toujours meilleure le jour même, mais je l’ai terminée le lendemain - entre deux séances de ponçage - dans le chantier qu’est encore mon futur resto, et elle était toujours tout à fait satisfaisante et bien moelleuse. Ou alors c’est parce que j’avais très faim et froid, et que dans ces cas-là tout semble délicieux.

Pour transformer votre brioche suisse en pain aux raisins géants, il vous suffit de remplacer les pépites de chocolat par des raisins secs. 




Pour une brioche d'environ 25 cm de diamètre


Crème pâtissière : 

35 g de poudre Impérial (en GMS, rayon flans) ou de fécule de maïs (rajouter dans ce cas de la vanille)
50 g de sucre blond
10 cl de lait de coco
40 cl de lait de soja Bjorg Soja Douceur et Calcium
1 pincée de sel

pépites de chocolat noir

Préparer la pâte à brioche en suivant la recette. Elle peut être préparée la veille ou même quelques jours à l'avance. Mettre dans ce cas au frais après la première levée, dans une grande boite plastique ou un saladier couvert de film plastique. 

Préparer la crème pâtissière : mettre la poudre ou la fécule dans une casserole avec le sel et le sucre. Délayer avec le mélange lait de coco & soja, puis chauffer à feu doux en remuant au fouet jusqu'à épaississement. Laisser refroidir.

Etaler la pâte au rouleau en rectangle comme pour les brioches à la cannelle. Etaler la crème pâtissière dessus, en laissant un espace libre sur les bords. Terminer avec les pépites de chocolat. 

Graisser un moule rond d'environ 25 cm de diamètre. Rouler la pâte pour obtenir un cylindre, et étirer ce cylindre en tirant de chaque côté. Le déposer dans le moule en formant une spirale et en laissant de l'espace pour permettre à la pâte de lever. 

Couvrir le moule de film plastique et laisser lever au chaud jusqu'à ce que la pâte ait doublé de volume. 

Préchauffer le four à 180°C, chaleur tournante. 

Badigeonner le dessus de la brioche avec du lait de soja au pinceau. 

Enfourner et cuire 30 minutes. Servir tiède ou froid. 



18 avril 2017

Brioches à la cannelle et aux noix

Je triche un peu, c'est de nouveau une recette de brioche, mais bien différente de la brioche des rois, même si elle est faite avec la même pâte. Les Américains mangent des quantités de donuts (beignets), mais aussi des quantités de cinnamon rolls, brioches roulées à la cannelle, avec carrément une entreprise, Cinnabon, qui s'est spécialisée dedans. 

Ces brioches, qui cuisent bien serrées les unes contre les autres dans un plat à four, sont extrêmement tendres et moelleuses, pas du tout sèches, et cachent un coeur sucré et parfumé. 

Vous pouvez varier les plaisirs avec le fourrage et le glaçage, différentes noix, fruits secs, épices, chocolat, une combinaison de cream cheese et de confiture, ou faire des pains aux raisins avec raisins secs et crème pâtissière. 








Pour une douzaine de brioches

400 g de farine blanche
1 mesure c. à café de levure de boulanger instantanée (si elle ne l'est pas, il faut d'abord la "réveiller" dans un petit bol avec un peu d'eau tiède, jusqu'à ce qu'elle fasse des bulles)
6 g de sel fin
80 g de sucre blond 
2 c. à soupe de gluten en poudre
50 g de margarine 
50 g d'huile de colza
30 cl de lait de soja tiède (un peu sucré, type "Calcium")

margarine végétale
cannelle en poudre
noix hachées 
sucre blond

Glaçage : 
sucre glace
eau, ou alcool au choix, ou jus de fruits...

Mélanger dans un grand récipient farine, sel, levure, gluten et sucre.

Mélanger séparément lait de soja et margarine et faire tiédir au micro-ondes (si c'est trop chaud, il faut absolument laisser tiédir avant d'ajouter au reste, sinon ça va tuer la levure). Si vous utilisez de la levure non instantanée, ajouter au mélange puis verser sur les ingrédients secs.

Travailler pendant 5 minutes jusqu'à obtenir une boule bien élastique et lisse. Couvrir le récipient de film plastique, et laisser lever la pâte plusieurs heures ou toute une nuit (la vitesse de levée dépend de la température de la pièce).

Quand la pâte a quadruplé de volume, fariner le plan de travail, mettre la pâte dessus, former une boule puis étaler en un genre de rectangle : 


Tartiner la pâte de margarine, puis ajouter les noix, saupoudrer de sucre et de cannelle :


Rouler la pâte dans la largeur, et former un cylindre : 


Avec un couteau bien aiguisé, couper le cylindre en tranches épaisses : 


Graisser un plat à four, et déposer les rondelles de pâte dedans. C'est pas grave si il reste de l'espace vide, la pâte va lever et gonfler à la cuisson. 


Couvrir le plat d'un film plastique pour éviter que le pâte sèche, et laisser lever à nouveau environ 45 minutes (dépend toujours de la température ambiante). On peut accélérer les choses en mettant le plat dans le four à peine tiède. 


Préchauffer le four à 180°C, chaleur tournante, puis enfourner pendant 25 minutes. 

Sortir du four et laisser un peu refroidir, puis glacer avec le glaçage de son choix. Moi, j'avoue, c'était glaçage au whisky... 

Servir encore tiède si possible, sinon le jour même.