27 mai 2013

Solidarité

Aujourd'hui, rien à manger, je voulais vous soumettre un petit projet auquel je pense depuis un bout de temps, en fait, depuis mes vacances forcées en Bresse l'été dernier. L'idée est la suivante : créer un genre de réseau d'entraide végane et végéta*ien, qui servirait pour les problèmes urgents style ravitaillement d'une personne hospitalisée ou coincée dans un lieu pas franchement veg-friendly pour x raisons. Ca pourrait être aussi une sorte de "vegan hot line", où les gens pourraient poser des questions ou rechercher un peu de soutien moral en cas d'entourage hostile à leur mode de vie.

Je pensais faire ça sous la forme d'une page Facebook, facilement accessible sauf si on a pas accès à Internet, ce qui peut arriver, mais on peut à ce moment-là appeler un ami et lui demander de publier un SOS. Si en plus vous n'avez pas d'amis, là, je ne vois pas trop ce qu'on peut faire pour vous...

Bref, dites-moi ce que vous en pensez, et si vous seriez vous-mêmes prêts à utiliser cette page en cas de pépin. Forcément, il faudrait qu'il y ait un maximum de gens abonnés en France (et ailleurs, pourquoi pas) pour que ça fonctionne.



19 mai 2013

Veggie Pride 2013 et sandwich grillé au fromage

Et voilà, encore une Veggie Pride de passée. Internationale, celle-ci. J'ai effectivement entendu parler italien, anglais et allemand. Huit cent végétariens, végétaliens, véganes, sympathisants, quelques chiens et un éléphant en peluche partis de la place des Nations à Genève. Pendant trois heures, on a arpenté les rues, crié des slogans, brandi des banderoles et des panneaux, distribué des tracts, on s'est couchés par terre, relevés, recouchés par terre, et tout ça sans qu'une seule goutte de pluie ne tombe sur le cortège.

L'expression des passants lorsqu'ils découvrent l'horreur des abattoirs en photos sur nos panneaux est difficile à décrire. Beaucoup nous regardent ensuite dans les yeux, semblant ne pas trop savoir comment réagir. Désarçonnés. Un jeune garçon prend les panneaux en photo, je pose pour lui avec ma vache suspendue par une patte et prête à être égorgée. 

Comme chaque année, c'est un moment intense, libératoire et nécessaire, et enrichi par de belles rencontres. 



(pour des photos nettement plus jolies, je vous invite à aller faire un tour ici et sur le blog de la Veggie Pride)

Et maintenant, on passe aux choses sérieuses (ahhh, je rigole !!) : le sandwich grillé au fromage ! Au départ, je n'avais pas trop l'intention de publier la recette, vu qu'elle figure dans le livre de Miyoko Schinner, Artisan Vegan Cheese, que chacun peut se procurer pour la modique somme de 15 euros.

Après, j'ai découvert que la recette était sur le site de Miyoko, ce qui me permet de vous la traduire ici, la conscience tout à fait tranquille. 

Pour faire ce sandwich, il vous faut du soft gruyère. Pour faire ce gruyère mou, il vous faut un ferment, le fameux rejuvelac. J'ai commencé par suivre les indications du livre, ce qui a eu pour résultat des quantités de substances gélatineuses et malodorantes, et puis j'ai découvert cette autre méthode sur le site Rawmazing, et tout s'est extrêmement bien passé. 


** Rejuvelac

eau
180 g de blé non précuit ou orge, millet, seigle, quinoa (j'ai utilisé du blé, alors je ne vous garantis rien avec le reste)

1) Faire tremper le blé dans de l'eau pendant 24 heures

2) Rincer dans une passoire fine, poser la passoire sur un récipient, et laisser à température ambiante jusqu'à ce que des petits germes apparaissent, en rinçant 2 à 3 fois par jour



3) Mettre dans un bocal ou un récipient en verre, ajouter 50 cl d'eau, couvrir avec un linge ou un film plastique percé de trous, et laisser à température ambiante. 


L'eau va se troubler, et des bulles vont se former à la surface. Goûter de temps en temps, le rejuvelac est prêt quand il prend un goût légèrement acidulé. Ca prend entre 24 et 48 h selon la saison et la température. L'odeur doit être agréable, si ça n'est pas le cas, c'est que de mauvaises bactéries se sont invitées à la fête.

4) Versez votre rejuvelac dans des bocaux et conservez-le au frais. Miyoko dit que ça se conserve une semaine, j'ai lu ailleurs que ça tenait un mois, à voir. 



A moins que vous ne fassiez du fromage pour toute votre famille, vous allez avoir beaucoup trop de rejuvelac. Vous pouvez le boire tel quel, c'est apparemment plein de choses excellentes pour votre petit corps. 


** Soft gruyère

Recette originale ici, sur le site de Miyoko Schinner, Artisan Vegan Life (j'ai divisé les proportions par deux).

130 g de noix de cajou crues
6 cl de rejuvelac
3 cl d'huile de noix de coco raffinée
1 c. à soupe de levure de bière
1 c. à café de miso brun
1/2 c. à café de sel
1/4 de c. à café de gomme xanthane

Faire tremper les noix de cajou pendant 8 à 12 heures. 

Mixer ensuite avec le reste des ingrédients jusqu'à obtenir une texture crémeuse. Verser dans un grand bol, couvrir avec un linge ou un film plastique percé de trous, et laisser à température ambiante. Encore une fois, la vitesse de maturation va dépendre de la saison, ça prend de 12 à 24 heures. 

Quand le goût vous plaît, transférez dans un récipient hermétique et stockez au frais. Le fromage va durcir en refroidissant. Se conserve apparemment jusqu'à deux mois au frigo, quatre mois au congel. 




** Sandwich grillé au fromage

2 tranches de pain de campagne pas trop épaisses
soft gruyère
margarine (ou de l'huile d'olive pour les réfractaires)

Faire un sandwich avec le pain et le gruyère. Tartiner les deux faces extérieures de margarine, et faire dorer à la poêle, environ 10 minutes de chaque côté. Servir chaud. 

De la junk food 100 % végane !









12 mai 2013

Galettes de tofu aux herbes

Une variation de mes galettes de haricots blancs au tofu, sans haricots, mais avec du miso de riz, des légumes et des graines de lin qui jouent le rôle de liant.

Excellent aussi émietté sur une salade ou une céréale et saupoudré d'un peu de menthe fraîche.




 (pour 6 galettes)

125 g de tofu aux herbes Soy (un pavé)
40 g de petits flocons d'avoine
1 carotte moyenne
1 oignon nouveau
1 c. à soupe de graines de tournesol
1 c. à café de farine
1/2 c. à café de miso brun
3 c. à café rases de graines de lin moulues + 6 c. à café d'eau
2 c. à café de tamari ou de shoyu
1 c. à soupe de levure de bière
poivre moulu

Emietter finement le tofu dans un saladier. Répartir le tamari et bien mélanger.

Mélanger les graines de lin et l'eau dans un petit bol et laisser reposer. 

Ajouter les flocons d'avoine, les graines de tournesol, l'oignon haché, la carotte rapée, la farine et la levure au tofu. 

Ajouter le miso aux graines de lin, et bien mélanger, puis verser sur le reste des ingrédients. Poivrer et bien mélanger à nouveau. 

Former des petites galettes assez plates, et faire dorer à la poêle à feu doux avec un peu d'huile. Servir chaud.



Les galettes émiettées dans un pain pita, avec avocat, menthe fraîche, salade et sauce au yaourt

1 mai 2013

Tarte aux courgettes

Pour la première fois sur ce blog, je vous propose une recette contenant du fromage végétal acheté dans le commerce, c'est à dire en ligne sur Un Monde Vegan pour ne pas les citer, vu qu'ici, le fromage végétal est une denrée aussi rare et mystérieuse que le végétalien lui-même.

Et si vous voulez vraiment tout savoir, j'ai piqué ledit fromage dans le frigo de mes parents. Je sais, c'est mal, mais il commençait à moisir (ça moisit tout pareil comme du fromage animal !), alors j'ai des circonstances attéunantes.

Je n'ai pas mangé de fromage depuis, euh, deux ans et demi, à part un essai de Vegusto au Loving Hut à Paris. L'odeur et la texture ressemblent vraiment, ce qui rend l'expérience assez troublante. Côté goût, si on est quand même assez loin du parmesan promis, c'est plutôt agréable râpé sur des pâtes, mais  sur cette tarte, je suis pas sûre que ça fasse une grande différence d'en mettre ou pas. Ca ne fond pas non plus comme un fromage animal (je sais que ça dépend des marques), et on obtient plutôt un dessus assez croustillant. 

Dans l'ensemble, j'aime assez montrer qu'on a pas besoin de substituts de viande ou de fromage pour faire de la cuisine végétale et qu'il suffit de manger autre chose, d'autant plus qu'il est encore vraiment difficile de se procurer ces produits en France. Mais exceptionnellement, une fois de temps en temps, je suppose que ça serait agréable de pouvoir déguster une pizza ou des lasagnes avec du fromage (végétal !) dessus. Y'a plus qu'à attendre le jour lointain où on trouvera ça au magasin bio du coin. Ou le jour peut-être encore plus lointain où j'arriverai à en faire moi-même avec le livre de Miyoko Schinner.




(pour 1 tarte de 25 cm de diamètre)



650 g de petites courgettes bio ou non traitées
1 oignon moyen
huile d'olive, sel

180 g de tofu soyeux
1 c. à soupe de fécule de tapioca ou d'arrow-root
15 cl de crème Bjorg Soja Cuisine
2 c. à café d'oignon déshydraté
1/2 c. à café de muscade 
sel, poivre noir
(facultatif : fromage végétal râpé au choix)


Hacher l'oignon, et faire revenir dans un peu d'huile dans une grande poêle ou une sauteuse. Râper les courgettes sans les éplucher. Une fois que l'oignon commence à dorer, ajouter les courgettes, et faire revenir jusqu'à ce qu'elles soient encore croquantes mais qu'elles aient rendu leur eau. 

Mixer le reste des ingrédients. Foncer un moule à tarte avec la pâte brisée. 

Mettre les courgettes dans un grand saladier et laisser refroidir une quinzaine de minutes. Préchauffer le four à 180 °C. 

Verser la préparation à base de tofu sur les courgettes et bien mélanger. Vérifier que c'est assez salé, puis verser sur la pâte. Recouvrir de fromage râpé, et cuire 45 minutes à 180 °C.

Se mange plutôt tiède ou froid, avec une salade.