L'immense majorité du temps, les blogueurs culinaires partagent une recette quand elle est réussie, pas quand ça se solde par un échec cuisant, ou, plus humiliant encore, par quelque chose de pas réellement mauvais, mais dont l'humanité aurait très facilement pu se passer.
On a cependant tendance à oublier qu'un ratage, un vrai beau ratage bien honnête et finalement bien réussi (c'est pas encore sorti, ça, au rayon "Développement personnel" de la FNAC : "Réussir vos échecs" ?), permet à ses lecteurs de rigoler un bon coup du malheur des autres, euh, pardon, je voulais dire bénéficier de l'expérience d'autrui afin de ne pas répéter les mêmes bourdes.
L'année dernière, vous aviez eu droit à mes nombreux mais ô combien infructueux essais de macarons végétaliens. Hier, j'ai ajouté un nouvel épisode à mes catastrophes culinaires, avec la pâte à tarte à l'huile d'olive de Vegan Pie in the Sky, de la pourtant habituellement très fiable Isa Chandra Moskowitz. Ca n'a pas été aussi catastrophique que ce mémorable essai de pâte à tarte sans gluten, mais pas loin.
La margarine végétale, comme vous savez, contient cette sacrée huile de palme qui risque bien de causer la disparition de pas mal d'espèces animales, et en particulier des orangs-outangs. Pas très cohérent avec un mode vie végane, d'où l'essai de cette recette de pâte à tarte à base d'huile d'olive. Je précise que j'ai déjà fait des pâtes à tarte avec de l'huile à la place de la margarine, comme de l'huile de coco, ou moitié margarine, moitié huile neutre. Mais cette recette m'intrigait, en mettant d'abord l'huile d'olive au congel pour la faire durcir avant de l'utiliser. C'était censé donner une texture partculièrement légère à la pâte. Bon.
J'ai mis mes 16 cl d'huile au congel dans une boite hermétique. Au bout de deux heures et quelques, elle avait bien figé :
Etape suivante : couper en dés, ajouter à la farine, et travailler du bout des doigts pour obtenir une texture sableuse, comme d'hab pour une pâte brisée. Là ça s'est gâté. D'abord, l'huile fond instantanément au contact des mains (il faut peut-être les mettre aussi une heure ou deux au congel ?), d'autre part, il doit y avoir un problème au niveau des proportions huile / farine, parce que une fois qu'elle a été incorporée, la pâte a formé une boule sans que je puisse ajouter d'eau froide. Ca ressemblait nettement plus à une pâte à sablés qu'à de la pâte brisée.
Une fois étalée, impossible de la transférer en un seul morceau dans le moule, j'ai fait un atelier patchwork et pâte à modeler. C'est probablement là qu'une personne raisonnable aurait jeté l'éponge et mangé ses myrtilles telles quelles, mais je voulais voir ce que ça donnerait une fois cuit.
Verdict : ça ne se tient pas plus une fois cuit que cru, et c'est désagréable une fois dans la bouche, en même temps sableux et collant. Un peu comme des montecaos, mais en bien pire, et les montecaos, c'est bon.
Pas fait exprès, mais on dirait assez un genre de monstre myrtillesque sur le point d'engloutir des pommes de pin...
La prochaine fois, je réessaye l'huile d'olive, mais sans me casser la tête, en mettant le poids habituel de matière grasse (90 g pour 200 g de farine).
La margarine végétale, comme vous savez, contient cette sacrée huile de palme qui risque bien de causer la disparition de pas mal d'espèces animales, et en particulier des orangs-outangs. Pas très cohérent avec un mode vie végane, d'où l'essai de cette recette de pâte à tarte à base d'huile d'olive. Je précise que j'ai déjà fait des pâtes à tarte avec de l'huile à la place de la margarine, comme de l'huile de coco, ou moitié margarine, moitié huile neutre. Mais cette recette m'intrigait, en mettant d'abord l'huile d'olive au congel pour la faire durcir avant de l'utiliser. C'était censé donner une texture partculièrement légère à la pâte. Bon.
J'ai mis mes 16 cl d'huile au congel dans une boite hermétique. Au bout de deux heures et quelques, elle avait bien figé :
Etape suivante : couper en dés, ajouter à la farine, et travailler du bout des doigts pour obtenir une texture sableuse, comme d'hab pour une pâte brisée. Là ça s'est gâté. D'abord, l'huile fond instantanément au contact des mains (il faut peut-être les mettre aussi une heure ou deux au congel ?), d'autre part, il doit y avoir un problème au niveau des proportions huile / farine, parce que une fois qu'elle a été incorporée, la pâte a formé une boule sans que je puisse ajouter d'eau froide. Ca ressemblait nettement plus à une pâte à sablés qu'à de la pâte brisée.
Une fois étalée, impossible de la transférer en un seul morceau dans le moule, j'ai fait un atelier patchwork et pâte à modeler. C'est probablement là qu'une personne raisonnable aurait jeté l'éponge et mangé ses myrtilles telles quelles, mais je voulais voir ce que ça donnerait une fois cuit.
Verdict : ça ne se tient pas plus une fois cuit que cru, et c'est désagréable une fois dans la bouche, en même temps sableux et collant. Un peu comme des montecaos, mais en bien pire, et les montecaos, c'est bon.
Pas fait exprès, mais on dirait assez un genre de monstre myrtillesque sur le point d'engloutir des pommes de pin...
La prochaine fois, je réessaye l'huile d'olive, mais sans me casser la tête, en mettant le poids habituel de matière grasse (90 g pour 200 g de farine).
Un petit truc pour étaler une pâte friable: entre deux feuilles de papier cuisson, ou si c'est difficile, sur une feuille, et après tu mets la pâte directement dans le moule avec la feuille de papier.
RépondreSupprimerPerso, je n'ai jamais réussi à faire une pâte à l'huile d'olive, ça a toujours donné une cata.
Mais si tu n'as pas rajouté d'eau du tout, pas étonnant que ça ait donné une consistance friable!
Ben je pouvais pas, rajouter de l'eau, la pâte avait déjà une consistance de pâte avec la quantité d'huile indiquée. Il y a trop d'huile dans les proportions, c'est clair. Je vais peser ce que ça fait en poids, 16 cl...
SupprimerDommage!
RépondreSupprimerJ'ai fait la pâte à tarte de ce livre qui contient du yogourt et j'ai adoré.
Mince! Moi aussi, j'en ai eu pas mal, des échecs en pâte. Du coup j'en fais quasiment plus - j'achète. C'est tricher mais au moins ça marche.
RépondreSupprimerC'est sûr que ça va plus vite ;) Mais je n'ai jamais de souci avec mes recettes habituelles de pâte brisée ou sablée... A suivre pour d'autres essais à l'huile d'olive.
Supprimerc'est rigolo, parce que moi c'est une recette de pâte à tarte à l'huile d'olive que je donne à toutes les personnes qui n'ont pas l'habitude de cuisiner sans beurre et qui me demandent une recette de pâte à tarte ;-) (et aussi parce qu'elle est facile à retenir/ne nécessite pas de peser, ce qui n'est pas toujours possible en vacances). Elle est tirée de sans lait/sans oeufs de Valérie Cupillard. De mémoire j'utilise un verre et demi de farine, un quart de verre de lait végétal (ou d'eau), et un quart de verre d'huile d'olive. Lorsque je veux la sucrer j'ajoute environ 4 cuillères à soupe de sucre de canne. Le seul souci de cette pâte c'est qu'elle est assez élastique et pas toujours facile à étaler. Il faut aussi absolument la faire précuire à blanc.
SupprimerBon bien sur ce n'est pas sablé du tout par contre. Dans le style sablé, il y en a une dans recettes gourmandes pour personnes sensibles, qui utilise du sirop d'érable comme sucrant. Je la trouve un peu dense et je pense qu'il faut éviter de la précuire.
Je suis toujours à la recherche de la pâte à tarte parfaite ceci dit (et je refuse d'utiliser de la margarine, ce qui exclut bon nombre de recettes), je vais donc attendre vos tests avec plaisir.
Le plat sur lequel j'ai fait le plus grand nombre de ratages, c'est l'éclair au chocolat (végétal et sans chocolat, ça n'aide pas, il faut l'avouer) mais l'omelette et la mayonnaise m'ont donné pas mal de fil à retordre également
Merci Titi :)
SupprimerL'éclair au chocolat végane est effectivement une entreprise fort risquée. J'ai quelque part une recette de pâte à choux végane avec des pommes de terre que j'ai l'intention de tester un jour, d'autant que les éclairs faisaient avant partie de mes desserts préférés...