Pour ceux et celles qui se
poseraient éventuellement la question, j’ai bien déménagé depuis une semaine. Ou
pour être précis, le contenu de mon appartement a déménagé, et m’a abandonnée
pour dix jours avec un lit gonflable qui se dégonfle sournoisement pendant la
nuit, une glacière bleu Butagaz, et un certain nombre de bocaux remplis de
substances plus ou moins identifiables. Sans oublier les fameux incasables
inhérents à tout déménagement, trop grands, trop longs ou trop biscornus pour
rentrer dans les cartons et gentiment laissés pour la fin. Et bien sûr les cintres, objets maudits.
Le week-end a alterné entre désastre
(cartons pas finis à minuit la veille, placards et frigo encore pleins de
trucs, oiseau de mauvais augure prédisant un manque de place dans le camion et
le nécessaire abandon de nombreuses possessions, cookies de remerciement
pour les amis pas encore cuits à 1h du matin, tentation de s’asseoir par terre
et de se mettre à pleurer, etc.) et un vrai succès le jour J, avec une formidable
équipe de costauds, et même, luxe suprême pour garder la tête froide, la
nomination d’une surveillante officielle de chat, dispensée de tout port de
carton ou démontage d’étagère. Lola n’apprécie guère les déménagements ;
elle ouvre des yeux immenses et tout noirs, s’aplatit au sol, court de cachette
en cachette et se lance dans des tentatives d’évasion aussi désespérées
qu’inefficaces. L’Escargot, quant à lui, est resté superbement indifférent à
toute cette agitation et a poursuivi sa sieste matinale.
Côté cuisine, après quelques
expériences assez désagréables, j’ai rapidement commencé à manger un peu tout
le temps la même chose : une salade de tomates - maïs - poivron -
concombre - avocat - basilic, agrémentée de haricots rouges ou blancs ou de
pois chiches (en bocal, un bocal = 2 repas, se conserve dans la glacière). Les
tomates, le poivron et les citrons se conservent à l’air libre, l’avocat n’aime
de toute façon pas être au frais, le maïs est en conserve, et le reste va dans
la glacière. Autre bonne idée, les fruits de type pêches, abricots, bananes,
qui finissent tranquillement de murir.
Dans l’ensemble, je dirais que c’est
beaucoup plus simple pour un végétalien de vivre sans frigo (essayez pour voir
de garder quelques jours du fromage ou de la viande crue dans une glacière).
Les mauvais esprits me diront que les non-végétaliens ne s’embêteraient pas
avec une glacière et iraient manger dehors, mais le budget n’est pas exactement
le même. Enfin je serai contente de voir la fin de ce bricolage – et de
retrouver un vrai matelas – et j’ai déjà des visions de glaces, de pastèques, et
de verres de lait bien froid accompagnés de cookies encore tièdes…
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