4 août 2012

D'un restaurant à l'autre


Habituellement, l’été, je vais donner un coup de main à ma mère dans son restaurant. C’est des vacances pour se fatiguer, je reprends le boulot claquée (mais ça dure pas, je suis fonctionnaire, on fout rien, c’est bien connu).

Cette année, fille indigne, j’ai déserté, je suis écovolontaire (ça en jette, hein ?) dans un centre de soins LPO en Alsace (oui, pour ceux qui se demandaient si j’avais survécu à la Bresse, j’ai fini par arriver à repartir). On s’occupe de tout un tas d’oiseaux et quelques mammifères, dans l’objectif de les rendre ensuite à Dame Nature. Rien à voir avec la restauration, à priori.

Et c’est seulement en préparant un plateau destiné aux hérissons que les similitudes m'ont frappée. Sûrement le plateau (trois bols de vers de farine, grand modèle, une assiette de steak haché, des croquettes pour chat, et des fruits), et le tablier que j’avais mis pour éviter les fientes de martinet.

Les « tables » sont numérotées.


 
Il y a une « cuisine », avec juste les mêmes éviers en inox que chez maman.

 


Un tableau des « commandes » des « clients ».

 


De la vaisselle.


 Des ustensiles de cuisine.


 
Des produits frais.
 




Des clients difficiles, qui trouvent que les vers de farine, ben c’est pas bon.
 



L’avantage, c’est qu’on peut leur enfoncer gentiment au fond de la gorge, difficile à faire avec le type qui se plaint de la cuisson de son entrecôte.



Les plus fourbes s’empresseront de recracher le ver dès qu’on aura le dos tourné.

On cuisine, aussi, en quelque sorte. On peut au choix, éventrer des poussins, assassiner des vers de farine, faire des boulettes de viande ou des biberons de Fortol…

Et une fois que tout le monde a été servi, il faut faire la plonge. L'année prochaine, c'est décidé, je vais au Club Med. En train. 

6 commentaires:

  1. Excellent ! belle initiative ! et bon courage avec ces " clients " atypiques !!!

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    1. Merci Stéphanie ! C'est finalement encore plus fatigant que la restauration classique...

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  2. J'aime bien le comparatif et la chute!

    Mais dis ça signifie quoi sur le panneau et dans tes propos ''poussins éventrés'' ? Irk.

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    1. Ben, "poussins éventrés", quoi :p Les rapaces, ça mange pas des carottes, malheureusement ;)

      J'imagine que les poussins qu'on achète sont les mâles éliminés dans les élevages de poules pondeuses.

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  3. 2 ans plus tard presque jour pour jour (oui bon je me fais les archives du blog) je lis ton post et il me fait bien sourire :)
    Je suis végétalienne également et j'ai aussi fais du bénévolat dans un centre de soin (moi c'était le centre de soin de la faune sauvage de l'école véto de Nantes). C'était top de chez top, on avait exactement les mêmes menus pour nos petits pensionnaires (d'ailleurs les hérissons sont des gros dégueus). Et c'était assez déstabilisant pour une végétalienne comme moi de déchiqueter les poussins (pour les rapaces vraiment pas en forme) puis de les foutre dans les gosiers avec une pince à épiler, mais au final je m'y suis fais. Et c'était effectivement les poussins mâles éliminés des élevages de poules pondeuses.
    Au final ça reste une de mes meilleures expériences, d'autant que j'ai pu relâcher dans la nature un certain nombre d'animaux qu'on avait soigné (bon j'en ai vu beaucoup crever aussi).

    Ton blog est top, merci pour toutes les recettes que tu nous proposes !

    Bisous

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    1. Merci Solenn :)

      C'est marrant, parce que j'envisage justement en ce moment d'aller m'installer à Nantes et d'aller aider un jour par semaine au centre de soins. D'après ce que tu décris, le centre a l'air bien géré (pas toujours le cas). Ils demandent juste aux bénévoles "permanents" de faire d'abord un séjour de 15 jours au centre pour être formés correctement.

      Est-ce que tu habites du côté de Nantes, ou bien tu es allée là-bas spécialement pour ça ?

      Bises

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